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Le Parlement bruxellois a récemment franchi une étape décisive dans la lutte contre le changement climatique en adoptant un cadre réglementaire visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments.


Cette nouvelle législation impose des obligations de rénovation énergétique strictes pour les propriétaires, assorties de sanctions sévères en cas de non-conformité.


Toutefois, cette initiative soulève des préoccupations majeures quant à la fiabilité des certificats de performance énergétique (PEB), outils clés pour déterminer les bâtiments nécessitant des travaux de rénovation.


Le C?ur du Problème:


Au c?ur de cette nouvelle réglementation se trouve le certificat PEB, un document qui évalue la performance énergétique d'un bâtiment.


Sur la base de ce certificat, les propriétaires peuvent se voir imposer des rénovations coûteuses pour atteindre les normes énergétiques requises.


Or, des enquêtes récentes et des témoignages d'experts ont mis en lumière des incohérences et un manque de fiabilité dans l'attribution des scores PEB, avec des variations significatives pour un même logement évalué par différents certificateurs.


Ainsi, RTL titrait "Les certificats PEB sont-ils fiables ? Jean-Michel a reçu le pire label pour sa maison et dénonce "une arnaque"


L'Echo nous annonçais que "Moins de 1% des certificats PEB sont contrôlés en profondeur".


La RTBF arrivait à la conclusion que " d'après un rapport de la Commission européenne datant de 2021, les PEB en Europe ne sont pas fiables et ils sont incohérents. Mais malgré cela, la Belgique continue de l'appliquer et l'impose de plus en plus".


Des sanctions sévères sans garantie de fiabilité:


La législation adoptée par le Parlement bruxellois prévoit des sanctions financières lourdes pour les propriétaires dont les bâtiments ne respectent pas les normes énergétiques définies.


Ces sanctions peuvent aller jusqu'à des amendes considérables, voire des peines d'emprisonnement, mettant en péril la situation financière de nombreux citoyens.


Les bâtiments publics ainsi que les logements sociaux étant, eux, de vrais passoires thermiques, quelle sera la sanction pour les administrations ne s'étant mises en ordre?


Cette approche punitive soulève des questions éthiques et pratiques, surtout lorsque la précision de l'outil d'évaluation lui-même, le certificat PEB, est remise en question.


Vers une solution plus équitable.


Pour remédier à cette situation, plusieurs pistes devraient être envisagées.


Parmi elles, l'amélioration de la formation des certificateurs PEB, l'introduction de contrôles et d'audits réguliers des certificats délivrés, et le développement d'une méthodologie d'évaluation plus transparente et uniforme.


Ces mesures visent à restaurer la confiance dans le système de certification PEB et à s'assurer que les efforts de rénovation énergétique soient basés sur des évaluations précises et fiables.


L'adoption par le Parlement bruxellois d'une réglementation stricte sur la rénovation énergétique sans garantir au préalable la fiabilité des outils de certification soulève des questions fondamentales sur l'équité de cette approche.


Avant de vouloir envoyer les citoyens en prison, il est quand même crucial de s'assurer que les moyens utilisés pour les contrôler sont justes, fiables et transparents.