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Le petit monde médiatique français, repris par les propagandistes belges, autoproclamés "journalistes scientifiques », a connu un étrange soubresaut de malhonnêteté et de bêtise concernant l?usage de l?hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid19 en ce début janvier 2024.


En effet, une "étude" française aurait permis de déterminer que l?usage de l?HCQ a tué 17.000 personnes dans 6 pays différents, au printemps 2020.


Stratégie de manipulation.


Le titre est, déjà en lui-même, une stratégie de manipulation de l?information.


« Décès induits par l'utilisation compassionnelle de l'hydroxychloroquine au cours de la première vague COVID-19 : une estimation »


Utiliser le terme compassionnel est une stratégie de manipulation par suggestion.


L'utilisation de cette terminologie implique que le médicament est utilisé dans une situation de désespoir ou de dernière chance, plutôt que comme une option thérapeutique de premier choix.


Cela créé un doute dans l'esprit du public ou des professionnels de santé sur la fiabilité ou l'efficacité du médicament.


Il s?agit également d?une stratégie de dénigrement et de discrédit car en présentant le médicament d'une manière qui détourne de son efficacité, le titre cherche à discréditer d?emblée le produit.


Deuxième manipulation de l?information, toujours dans le titre : rien n?indique qu?il s?agit d? une modélisation (!). Autrement dit, il s'agit d'une extrapolation.

Et on va le voir tout au long de cet article, cette extrapolation n'a aucun lien avec la réalité!


L?HCQ a-t-elle réellement tué quelqu?un au printemps 2020 ?


Le titre de la modélisation est rassurant,finalement.

Non, d'après les auteurs, l?HCQ n?a tué personne au printemps 2020 puisque, selon nos brillants scientifiques, son usage était compassionnel.


La molécule a donc été utilisée en dernier recours, chez des personnes qui n?avaient plus aucun espoir, parce qu?on avait plus rien à perdre.

D?après le titre de cette "étude", on a utilisé l?HCQ sur des personnes en train de mourir de la Covid19, histoire de dire qu?on avait tout essayé.

Par compassion. Mais les patients sont décédés quand même.


Les 17.000 personnes auxquelles se réfèrent l?article seraient donc décédées de l'aggravation de leur infection à la Covid19 par leurs facteurs de morbidité !

Les mots ont un sens et pas uniquement quand ça arrange les modélisateurs.


Mais y a-t-il réellement eu 17.000 décès dû à l'usage de l'HCQ?


Nous reproduisons ici, avec son accord, une analyse du Docteur Véronique Baudoux.

Merci à elle pour ces précieuses informations.


« Cette modélisation présente plusieurs problèmes méthodologiques et c?est à cause de ces problèmes que les chiffres belges sont faux.

Ceux des autres pays analysés sont donc probablement faux également puisque la méthode est identique.


Problème n°1 : Le nombre de patients hospitalisés pour Covid ayant reçu de l?HCQ durant la première vague, en Belgique.


Les auteurs estiment ce nombre à 10.018 personnes.


Comment l?ont-ils obtenu ? En se référant à l'étude nationale belge qui s?est déroulée jusqu?au 24 mai 2020.


De cette étude nationale, ils ont extrait le taux de prescription d?HCQ de 51 % (autrement dit, d?après l?étude nationale belge, 51% des patients se sont vus prescrire de l?HCQ) et ils l?ont appliqué à tous les patients hospitalisés (soit 19.644).


Mais en réalité, dans la vraie vie, ce ne sont que 51% des 8.910 patients inclus dans l?étude qui ont reçu l?HCQ, soit seulement 4.542 personnes.



La première erreur méthodologique est donc de généraliser le taux de prescription de 51 % extrait de l?étude nationale à l?ensemble des patients belges hospitalisés pour Covid19 car cela aboutit à surestimer le nombre de patients ayant réellement reçu de l'HCQ en Belgique (dans la vraie vie).


En Belgique, seulement 4.542 patients ont reçu de l?HCQ alors que l?étude modélise un nombre de 10.018. C?est une grosse différence !


Et c?est une grosse différence qui ne correspond absolument pas à la réalité, à ce qui s?est réellement passé dans les hôpitaux belges au printemps 2020.


Il faut noter que ce chiffre de 4;500 est confirmé par Sciensano, l?institut belge de santé publique, qui a récolté les données pour cette étude nationale. Ce chiffre a d'ailleurs été reconfirmé le 16 juin 2020 par le ministre belge de la santé devant la Chambre des représentants (page 18)



Bien sûr, on pourrait arguer que les chiffres belges sont partiels puisque l?étude s?est arrêtée le 24 mai 2020 alors que la modélisation se poursuit, elle, jusqu'au 17 juillet 2020.



La question qui se pose dès lors est de savoir s?il est plausible qu?entre le 24 mai 2020, date à laquelle l?étude belge s?est arrêtée, et le 17 juillet 2020, date à laquelle les données de la modélisation s?arrêtent, 5.476 patients belges ont reçu de l?HCQ (soit le nombre de patients nécessaires pour obtenir le résultat de la modélisation, 10.018)


Le 24 mai 2020, il y avait 17.357 patients hospitalisés pour covid en Belgique.


Selon la modélisation, il y a eu 19.644 patients hospitalisés pour Covid19 au 17 juillet 2020.


Donc, entre le 24 mai et le 17 juillet, 2.287 patients supplémentaires ont été hospitalisés pour Covid19.


Il y a un problème.

Il manque 5.476 prescriptions d'HCQ pour obtenir le fameux chiffre de la modélisation, 10.018 or, seulement 2.287 personnes ont été hospitalisées pour Covid19 entre le 24 mai et le 17 juillet.


Donc, selon la modélisation, au 17 juillet 2020, 10.018 patients auraient reçu l?HCQ, soit 5.476 patients de plus depuis le 24 mai. Ce n?est évidemment pas possible, sauf à accuser Sciensano et la Ministre de la Santé belge de mentir.


Le chiffre de 10.018 patients ayant reçu de l'HCQ en Belgique est donc FAUX.


Et donc, puisque le nombre de décès attribués à l'HCQ est tiré de ce chiffre total de patients ayant reçu de l'HCQ, qui est faux, ce nombre de décès attribués à l'HCQ est par conséquent FAUX lui aussi.


Cela démontre qu?appliquer le taux de prescription de 51% tiré de l?étude nationale à TOUS les patients hospitalisés est une méthodologie trompeuse, qui aboutit à la conclusion inverse de celle de l?étude de référence.


Les auteurs de la modélisation savent, où auraient dû savoir, que le nombre de décès qu'ils attribuent à l'HCQ en Belgique est faux.


La modélisation française conclut que l?HCQ a tué 240 patients belges alors que l?étude nationale conclut à une mortalité diminuée pour les patients l?ayant reçue.



Une autre étude belge conclut d'ailleurs la même chose: l'HCQ diminue la mortalité due à la Covid19.



Problème n°2 : les données de surmortalité de la méta-analyse Axfors.


Les auteurs de la modélisation ont appliqué un taux moyen de surmortalité de l?HCQ tiré de la méta-analyse Axfors dont on sait qu?elle reprend des études dans lesquelles les dosages d?HCQ sont nettement supérieurs aux dosages utilisés en Belgique.




L?étude nationale belge citée en référence dans la modélisation indique en effet que la posologie d?HCQ était celle recommandée par les autorités soit un total de 2.400 mg d?HCQ répartis sur 5 jours.



Cette surmortalité supposée attribuée à l?HCQ par les auteurs de la modélisation va également à l?encontre d'une autre publication d?une des équipes belges ayant participé à l?étude nationale et qui a utilisé l?HCQ + l?Azithromycine.



Dans sa lettre à l?éditeur, cette équipe (Cliniques hospitalo-universitaires Saint Luc à Bruxelles) conclut : « selon notre expérience clinique, il n?y a pas eu de problème de sécurité avec l?utilisation de l?HCQ (?) et son association avec AZM semble sécure également ».


Cette modélisation aboutit à des conclusions inverses de l?étude qu?elle utilise pourtant en référence et d'une autre étude belge.


Si une modélisation conclut l?inverse de la réalité prouvée et publiée, c?est que la méthodologie est mauvaise.


Et de nouveau, les auteurs de la modélisation savent, où auraient dû savoir, que le nombre de décès qu'ils attribuent à l'HCQ en Belgique est faux.


Sciensano confirme qu?il n?y a pas eu de surmortalité associée à l?utilisation de l?HCQ dans les hôpitaux en Belgique dans l'étude nationale prise en référence par les auteurs français!



Qu?en est-il des autres pays ?


Les auteurs ont appliqué un taux de prescription moyen issus des études qu?ils ont utilisées, soit 84% pour l?Espagne !


Est-ce plausible que 84% de tous les patients hospitalisés en Espagne jusqu?au 17 juillet 2020 aient été soignés avec l?HCQ?


La principale étude parmi les six études espagnoles utilisées pour la modélisation (et la seule qui évalue la mortalité de l?HCQ +AZI) conclut, elle aussi, à une diminution de la mortalité chez les patients ayant reçu de l'HCQ.






















Pour l?Italie, les auteurs appliquent un taux de prescriptions de l?HCQ de 81%.

Il s?agit du taux moyen calculé sur base de 12 études.

L?un d?elle, comme dans l?étude belge, conclut elle aussi, à une diminution de 30% de la mortalité chez les patients ayant reçu de l'HCQ.


Des conclusions qui sont donc, elles aussi, contraire à cette surmortalité prétendue par la modélisation.


Est-ce plausible que 81% de tous les patients hospitalisés en Italie jusqu?au 17 juillet 2020 aient été soignés avec l?HCQ? »

(Fin de l'analyse du Dr. Baudoux)


Qui a commandité cette étude ? Qui l?a financée ?


En conclusion, depuis 2020, si la réalité de terrain ne colle pas aux modélisations, la conclusion tirée est que la réalité de terrain est fausse.


Il faut alors tordre la réalité, la triturée jusqu'au délire paranoïaque, au mépris de tous raisonnements logiques.


Et nos « journalistes scientifiques » sont toujours autant incapables de faire la différence entre le réel et les modélisations.


Avant 2020, quand une modélisation mathématique arrivait aux conclusions inverses de ce qu'on observe dans la réalité, on la mettait à la poubelle.

Le cadre de référence était la réalité vécue par les professionnels de terrain.